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Gaudin – Peynet – Le Feul

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BD Le FeulRésumé:  Une maladie étrange décime toute la population le long de la rivière, mais malheureusement c’est une des seules sources de subsistance disponible. Tous les peuples s’unissent pour constituer une expédition. Malheureusement plus l’expédition approche de la source des maux, plus cela tourne mal…

Mon avis: Certes le résumé fait un peu classique, mais la bande dessinée ne l’est pas. Le Feul raconte donc l’histoire de cette expédition qui part rechercher la source du Feul (justement), une obscure maladie incurable. Dans cette BD construite en trois tomes, la sombre réalité ne se laisse approcher que sur la dernière image, et celle-ci fait sérieusement réfléchir.

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Patrice Pellerin, l’épervier de Crozon

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Fabrice Pellerin - l epervier - tome 6 - les larmes de tlaloc

Patrice Pellerin apprend les ficelles du métier de dessinateur moitié en autodidacte, moitié en la compagnie de Pierre Joubert.

C’est en 1994 qu’il crée (scénariste et dessinateur) l’Epervier, l’aventure d’un ancien pirate devenu corsaire du roi au XVIIIe siècle, de son vrai nom le chevalier Yann de Kermeur mais surnommé l’Epervier de Crozon (ar sparfell en breton). Comme tout corsaire qui se respecte, Yann de Kermeur commande un navire du roi, mais un jour, suite à un macabre malentendu, il est soupçonné de meutre et son navire lui est enlevé. La bande dessinée « L’Epervier » nous entraine à la suite de ce corsaire au grand coeur cherchant à  réhabiliter son nom et récupérer son navire. De la rade de brest à la Guyanne, Fabrice Pellerin nous ravit le temps de quelques tomes à travers les océans à la poursuite d’un navire volé et d’un trésor mystérieux. Des dessins précis et une coloration légère soutiennent un récit parfaitement maitrisé. Une belle aventure !

[Lien vers le site officiel]

Yslaire et Balac – Sambre

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Yslaire - Sambre - Tome 1

Sang et sombre. La famille Sambre a les cheveux rouges. Dans la famille de Julie, les femmes ont les yeux couleur braise. D’après Hugo le défunt père de Bernard, une malédiction pèserait sur les mâles de la famille Sambre: ils seraient à chaque génération pris de passion pour une femme de la famille de Julie et en deviendraient fous.

C’est dans le premier tome que Bernard rencontre Julie, braconnière, sous un pont. Il en tombe amoureux, c’est ainsi que commence la magnifique série de bandes-dessinées Sambre, créée par Yslaire et Balac en 1986.

Romantisme, athmosphère gothique, ambiance dramatique, coup de crayon sûr et original, coloration splendide, tous les ingrédients sont réunis pour faire de Sambre un pilier de la Bd. J’ai adoré.

Sambre a remporté 3 prix:

  1. En 1986, le Prix Saint-Michel de la meilleure BD (pour Bernard Hislaire).
  2. En 1987, le prix des lecteurs de Libération au Festival d’Angoulême (Bernard Hislaire et Balac).
  3. En 1998, le prix Haxtur du meilleur dessin au Festival international de la Bande Dessinée de la Principauté des Asturies  (Bernard Hislaire).

Durango, le western d’un Swolf inspiré par Clint Eastwood et Jean-Louis Trintignant

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Encore fraichement sorti de ses études de journalisme, et fort de son tout récent diplôme de l’Ecole Supérieure d’Art, en mai 1980 Yves Swolf, frappé par la muse qui l’habite, a un coup de génie et crée le mythique Durango.

Cette bande dessinée western à la sauce spaghetti se révèle être un condensé de plaisir : le trait fin et les couleurs dynamiques subliment les solitaires tribulations d’un héros implacable et surdoué. Durango, personnage fortement inspiré de Clint Eastwood (et du personnage joué par Jean-Louis Trintigant dans le grand silence) est un professionnel du colt (un Mauser C96 qu’il acquiert au 2e tome) qui ne tue qu’en cas de légitime défense. Si l’on peut déplorer la faiblesse du scénario global de la série, il est difficile de ne pas s’attacher au personnage et de ne pas dévorer les 14 tomes d’affilée. Durango a cet avantage sur ses équivalents Blueberry et The Bouncer d’offrir un dessin sobre et lumineux ce qui ne gâche rien.  Durango est une superbe série bd qui gagne à être connue !

Pour plus de détails, vous pouvez vous reporter à la page wikipédia de Durango.

Froideval et ses Chroniques de La Lune Noire

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Au centre de l’empire se trouvait…l’oracle. A tous le masque de pierre parlait, mais un seul pouvait voir son vrai visage. Et en ce jour, celui-là était venu….

Au travers des brumes du temps… déjà l’élu s’annonce… Le chien sera du metal le plus pur en lune… Par sa bouche parleront le tonerre et les vents… En lui coulera le feu de la lave ! Sa source sera de jais et de topaze… Sa course sera pareille à l’éclair… Puis son bras soulevera la lune, et les ténèbres se feront marée! Son nom sera légions, guerre, mort et pestilence. Ce qui l’aura précédé s’évanouira dans un tourbillon irrépréssible.

Puis.. rien ! Je ne vois que poussière et néant, le silence des abîmes… Tout est dit, empereur. A présent porte le poids de ton destin et va ! Ainsi de ses voix multiples parla l’oracle devant l’empereur de Lhynn. C’était il y a longtemps, si longtemps que cette prophétie sombra dans l’oubli…

Cette série de bandes-dessinées en 14 tomes nous propose de suivre l’histoire de Wismerhill, un jeune et naïf chevalier semi elfe promis à un avenir héroïque. En effet dès le premier tome, à l’issue d’une longue et terrible lutte, Wismerhill finit par venir à bout de son premier ennemi, un effroyable et innocent lapin, qui meurt muet de stupeur en laissant tomber sa carotte, qui ceci dit en passant ressemble fortement à un point d’exclamation, à moins que ce ne soit le contraire. C’est alors que notre héros rencontre son premier futur disciple, Pile ou Face, qui lui sera toujours fidèle.

Lors d’un pillage enflammé d’un poulailler abandonné, nos deux jeunes protagonistes rencontrent Gorghor Bey, un ogre barbare titanesque sans pitié ni merci qui en mange 10 des comme eux au petit déjeuner. Mais heureusement pour nous, nos héros réussissent finalement à ne pas y laisser trop de plume grâce à l’humour tordant de Pile ou Face. Incorporés à l’armée de Gorghor en marche, ils pillent encore et voient du pays. Les Chroniques de la lune noire sont aussi un roman initiatique, au cours de leurs excursions Wismerhill est déniaisé par Feidreiva son premier amour, qui lui fait voir du pays, encore.

Ce n’est qu’après qu’entre en jeu la Lune Noire et sa terrible magie, et non je ne la raconterai pas cette suite, non vous ne l’aurez qu’en ouvrant les volumes de cette fabuleuse épopée.

Parsemée d’humour décalé, de luttes impériales, de magie, de luxure, de violence sublimée et d’amitié (à vous de remettre tout ça dans l’ordre 😉 cette série est une pépite, les dessins de Ledroit, puis de Pontet sont époustouflants, fins et foisonnants, à la hauteur du scénario et des dialogues de Froideval. La coloration, envoutante, sublime le tout.

Avec les Chroniques de la Lune Noire, vous ne pouvez pas vous tromper !

Yves Swolf, Le Prince de la Nuit

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Description:

Yves Swolf ne s’est pas contenté d’être en procès contre Mickael Jackson et de jouer dans un groupe de Metal: Lazard, il a aussi entrepris d’écrire en 1994 une série de bandes dessinées rapidement devenue incontournable pour les amateurs de l’univers Gothique.

En effet, s’inscrivant dans la lignée de Bram Stoker, cet auteur reprend le mythe de Dracula dans la personne de Maître Vladimir Kergan, un Vampire qui terrorise une même Famille, les De Rougemont, sur plusieurs siècles.

Le trait incisif de l’auteur conjugué à son jeu d’ombres et de lumières plonge le lecteur dans les ténèbres de l’obscurantisme et de la folie des hommes, du moyen-âge jusqu’à la domination nazie.

Avis personnel:

Bien sûr, Le prince de la nuit ne vient pas révolutionner la bd franco-belge, il ne reste pas moins un bon travail à même de nous ravir tant par la vigueur de son coup de crayon que par les rebondissements de son scénario.

Paul Valéry, Regards sur le monde actuel

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Description commentée :

Regards sur le monde actuel est un essai écrit en 1931 par Paul Valéry, « l’un des esprits les plus puissants et les plus lucides » du XXème siècle.

Au fil des pages, Paul Valéry fait montre d’une intelligence redoutable. Tour à tour il analyse, il décortique, il projette sa vision du monde sur des sujets aussi divers que l’histoire, la politique, l’art et la littérature.

Moderne, il remet en cause les lieux communs, bouleverse les idées reçues, dérange le lecteur dans ses convictions et l’incite à creuser toujours plus loin derrière la grandiloquence de concepts dont la superbe n’égale souvent que le néant qu’ils recouvrent.

Ces regards sont fascinants. Ils le sont tant par la justesse et la finesse de perception de leur auteur que par la prose délicieuse qui nous invite à en goûter les plus infimes nuances.

C’est là avant tout l’œuvre d’un visionnaire. Un visionnaire qui nous dévoile la réalité du monde tel qu’il était alors et tel qu’il est devenu aujourd’hui.

Il est assez saisissant de mesurer enfin que soixante ans après sa mort, ces écrits rayonnent toujours autant par leur puissance que par leur beauté.

Extraits :

avant-propos
(…) « Considérez un peu ce qu’il adviendra de l’Europe quand il existera par ses soins en Asie, deux douzaines de Creusot ou d’Essen, de Manchester ou de Roubaix, quand l’acier, la soie, le papier, les produits chimiques, les étoffes, la céramique et le reste y seront produits en quantités écrasantes, à des prix invincibles, par une population qui est la plus sobre et la plus nombreuse du monde, favorisée dans son accroissement par l’introduction des pratiques de l’hygiène . » (…)

de l’histoire
« L’Histoire est le produit le plus dangereux que la chimie de l’intellect ait élaboré. Ses propriétés sont bien connues. Il fait rêver, il enivre les peuples, leur engendre de faux souvenirs, exagère leurs réflexes, entretient leurs vieilles plaies, les tourmente dans leur repos, les conduit au délire des grandeurs ou à celui de la persécution, et rend les nations amères, superbes, insupportables et vaines. L’Histoire justifie ce que l’on veut. Elle n’enseigne rigoureusement rien, car elle contient tout, et donne des exemples de tout. » (…)

propos sur le progrès
(…)« L’un des effets les plus sûrs et les plus cruels du progrès est donc d’ajouter à la mort une peine accessoire, qui va s’aggravant d’elle même à mesure que s’accuse et se précipite la révolution des cou¬tumes et des idées. Ce n’était pas assez que de périr ; il faut devenir inintelligibles, presque ridicules ; et que l’on ait été Racine ou Bossuet, prendre place auprès des bizarres figures bariolées, tatouées, exposées aux sourires et quelque peu effrayantes, qui s’alignent dans les galeries et se raccordent insensiblement aux représentants naturalisés de la série animale… »(…)

autres
« L’existence des voisins est la seule défense des nations contre une perpétuelle guerre civile. »
« Le loup dépend de l’agneau qui dépend de l’herbe. L’herbe est relativement défendue par le loup. Le carnivore protège les herbes (qui le nourrissent indirectement) . »
« Les grands événements ne sont peut-être tels que pour les petits esprits. Pour les esprits plus attentifs, ce sont les événements insensibles et continuels qui comptent. »

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Blacksad, Sobriété et élégance

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Description issue de Wikipédia:

Affiche Blacksad avec cigarette

Blacksad est une série de bande dessinée policière en trois albums mettant en scène des animaux anthropomorphes.

Les histoires prennent place dans une atmosphère de film noir, dans le New York des années 1950. Tous les personnages sont des animaux anthropomorphes dont l’espèce reflète le caractère ainsi que le rôle dans l’histoire. Le héros, John Blacksad est un chat noir à museau blanc exerçant comme détective privé.

Affiche de Blacksad à New-York

L’atmosphère sombre de polar est autant rendue par le graphisme que par un jeu de voix off, de répliques et de silences expressifs typés. La coloration à l’aquarelle ainsi que l’influence du travail de Juanjo Guarnido dans l’animation aux studios Disney donnent une réelle impression de mouvement.

Avis personnel:

Blacksad est une superbe série, probablement une des plus belles bandes-dessinées jamais créée. Esthétique, scénario, dialogues rien ne manque. A lire, à savourer, à conserver, à relire !

Commençons par la base: L’assassin royal

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Fitz est le fils bâtard du futur roi des six duchés, Chevalerie Loinvoyant.
Ils ne se connaissent pas et n’ont jamais entendu parler l’un de l’autre. Mais un jour, L’existence de Fitz est découverte. Son père décide alors d’abdiquer et de prendre en charge son fils, délaissant ainsi sa vie à la cour.
Fitz est donc ramené à Castel-Cerf, le château du roi. Après la mort de Chevalerie, le roi Subtil, propose à Fitz un horrible marché: en échange de sa protection, il s’engage à être formé au technique des assassins.

L’œuvre complète raconte la grande histoire de FitzChevalerie et de son épopée. Celle-ci composée de 13 volumes, est en fait deux histoires distantes de 15ans.
La première (six tomes) raconte l’enfance de Fitz et la sauvegarde des Six Duchés lors de l’attaque des pirates rouges.
La deuxième (7 tomes) parle de a vie d’adulte de Fitz et de son retour a ses obligations d’assassin et de dernier détenteur de la magie de la lignée des Loinvoyant

Mon avis: Une tres belle épopée lors des 6 premiers tomes. L’histoire avance a un rythme agréable et relativement soutenu. On se prend d’affection pour ce jeune Fitz, à la fois fragile et courageux. Par contre, il est malheureux que les 7 tomes suivants (soit la majorité de l’oeuvre) fasse perdre un peu de sa naïveté au heros, en la remplaçant par une bonne dose de tourment interieur.
Il n’en est pas moins nécessaire de la lire pour tout les amoureux d’aventure dans un monde un peu magique.