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Terry Pratchett et ses hilarantes Annales du Disque-Monde

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Le Disque-Monde est un monde en forme de disque soutenu par 4 éléphants eux-mêmes reposant sur le dos de la tortue géante A’tuin, éternelle voyageuse traversant le cosmos. De nombreux théologiens réfléchissent et dissertent sur les questions essentielles suivantes: quel est le sexe d’A’tuin, à quoi pense t’elle ? (ce qui est une question très difficile puisque elle aurait une pensée par siècle environ) Où va t’elle ? (Certains émettent la possibilité d’un voyage destiné à la reproduction d’A’tuin, ce qui nous amène à considérer la terrible et fatale remarque qui suit: si A’tuin est un mâle, ça ira, si c’est une femelle, les habitants du disque-monde risquent de vivre l’Apocalypse. Les spécialistes appellent cette thèse la thèse du Big Bang, ou de la Grande Secousse).

Les amateurs de science-fiction qui auront lu l’ouvrage de Larry Niven (qui a été récompensé des prix Hugo, Locus et Nebula en 1970 et 1971) appelé l’Anneau Monde saisiront l’allusion parodique de Pratchett, l’Anneau Monde est un monde artificiel en forme d’anneau qui gravite autour d’un soleil, situé en son centre.

Les Annales Du Disque-Monde regroupent une quarantaine de tomes, et relatent de nombreuses histoires plus délirantes les unes que les autres, mettant en scène des personnages aussi variés que des mages, des sorcières, la Mort, des Dieux joueurs d »échec ou encore une louve-garou. Perpétuelle parodie , mélangées de science-fiction et de fantasy dans un monde médiéval-fantastique noyé sous les magies, les Annales du Disque Monde nous font voyager entre l’absurde et le comique, le sourire aux lèvres et l’esprit ravi des trouvailles croustillantes dont Pratchett parsème ses ouvrages. Un régal !

Une petite citation de Pratchett pour briller en soirée: « A lot of science fiction is fantasy with nuts and bolts painted on the outside. » ou avec une traduction libre dans la langue de Voltaire : « Une grande partie de la science-fiction est de la fantasy avec des boulons »

Le cycle d’Ender, le chef d’oeuvre d’Orson Scott Card

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Couronnement inédit dans le monde de la science-fiction, Orson Scott Card, mormon de son état, a reçu les prix Hugo et Nebula deux années consécutives au titre du cycle d’Ender: en 1985 pour  le premier volume, la stratégie Ender et en 1986 pour le deuxième, la voix des morts. Le cycle d’Ender comprend 4 volumes, les deux suivants étant: Xenocide et les enfants de l’esprit.

Le cycle est excellent dans son intégralité mais j’insisterai plus particulièrement sur le premier volume: la stratégie Ender, que j’estime être un chef d’oeuvre d’une portée qui dépasse largement l’univers de la science fiction.

Lorsque l’humanité rencontra une race extra-terrestre, les doryphores, celle-ci cherchait à envahir la Terre. L’invasion fut repoussée de justesse grâce à un général de génie disparu peu de temps après. Aujourd’hui la Terre est suffisamment remise pour pouvoir contre-attaquer et prévenir une nouvelle invasion. Dans cette optique, les forces de Défense sélectionnent dès le plus jeune age les enfants des plus grands génies et les éduquent pour en faire des officiers d’élites.  Ender est un génie de 6 ans, troisième et « dernier » enfant de sa famille, il fait parti des enfants sélectionnés par les recruteurs de la Défense. La stratégie Ender est un roman initiatique où Ender va avoir a affronter tour à tour, la séparation d’avec sa famille, l’isolement, l’intimidation, le commandement, la guerre.

La qualité de ce roman, relativement court, tient en grande partie aux à la finesse d’analyse et à la richesse des relations entre les différents personnages. Citons par exemple l’intelligence du traitement et la complexité de la confrontation entre Ender et Graff son instructeur désabusé manipulateur mais fasciné, voire apeuré, par l’intelligence du garçon, ou encore la finesse de l’étude des relations entre Ender, isolé psychologiquement par les agissements de Graff, et les autres enfants de l’école. De l’aveu même de l’auteur, ces relations s’inspirent en grande partie de ses propres souvenirs d’enfance dans des écoles religieuses de garçons (mormones ?). Sous certains aspects, on observe aussi une similarité avec les modes d’éducation jésuites.

Les combats entre les équipes d’enfants à l’école de guerre sont également décrits avec un grand réalisme et une intelligence stratégique remarquable, ce qui rythme aimablement l’ensemble du roman.

Anecdote pour briller en société: aux États-Unis, plusieurs écoles d’officiers militaires ont inclus l’étude du roman dans leurs cours de commandement.

Il est très intéressant de noter par ailleurs que les outils médiatiques que Valentine et Peter, la soeur et le frère d’Ender, utilisent pour manipuler l’opinion publique sont très semblables aux évolutions actuelles des médias de masse, notamment l’émergence des blogs et forums de discussions sur Internet. Le roman ayant été écrit en 1985, cela souligne un talent d’anticipation certain de la part de l’auteur de ce roman d’anticipation (NDLR: et la boucle est bouclée).

Si je devais conclure en 3 mots: à lire absolument !

Le cycle des Princes d’Ambre

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Le cycle des princes d’Ambre raconte l’histoire de Corwin, puis de son fils Marlin. Ces deux personnages sont mêles à divers intrigues dans le royaume d’Ambre.

Ambre est le monde central de tout, et elle projette ses ombres. Ces ombres sont en fait des mondes parallèles et la Terre en fait partie. Seulement quelques créatures sont capables de se déplacer d’une ombre à l’autre.  Corwin est un des prince d’Ambre et de ce fait, il est capable de se déplacer d’ombre en ombre grâce a sa volonté (et grâce à ses pieds aussi). Son histoire débute (pour nous en tout cas) dans un asile psychiatrique ou il est interné. Après s’en être evadé, il apprend que sa propre sœur en est la responsable, et qu’il est un des princes qui se bat pour le Trone d’Ambre.

Mon avis:
C’est bien, très bien et il serai temps que Superflux le lise. Les 5 premiers tomes parlent de Corwin au sein des mondes d’Ambre et de ses rencontres avec ses frères et sœurs. Sa famille n’est pas des plus ennuyeuses comme vous ne tarderez pas a s’en rendre compte.

Les tomes 6 à 10 racontent l’histoire de Marlin son fils, qui est lui un fils du Chaos. Tout aussi bonne que la premiere partie de l’histoire, elle rend plus vaste le champ d’histoires possibles au sein de ce monde etrange qui se dessine entre Ambre et Chaos.

Philip K.Dick – Le maître du Haut Chateau

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Philip K. Dick - Le Maitre du Haut Chateau

Description :

Le Maître du Haut chateau est une uchronie, il décrit un présent qui aurait pu être si l’Allemagne avait gagné la guerre. Dans cette hypothèse, les Japonais et les Allemands se partagent la domination du monde. Le roman met en scène plusieurs personnages qui ne se rencontrent jamais mais ont tous en commun un lien avec Childan, un des protagonistes. Il est intéressant de noter l’existence d’un roman dans le roman, une uchronie dans l’uchronie intitulé « la sauterelle pèse lourd », un ouvrage séditieux et interdit dans toute la partie sous domination nazie qui décrit ce qu’aurait été le monde si l’Allemagne avait perdu la guerre.

Avis personnel :

Si ce roman n’est pas prenant ni haletant, il développe très subtilement une histoire parallèle, à laquelle on se met à croire progressivement. Le coté psychedelique des romans de Dick est ici très bien représenté et très bien encadré tout à la fois. Intellectuellement passionant, Le Maître du Haut Chateau est un livre est à savourer 🙂