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Déc
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Milena Agus est une femme écrivain d’une grande sensibilité, dotée une écriture fine et épurée. Originaire de Sardaigne, elle séduira les lecteurs (et bien sûr les lectrices) assoiffés de fraîcheur et d’authenticité. C’est avec Mal de Pierres, son deuxième roman, qu’elle a été révélée au public français, récompensée par le prix Relay du roman d’évasion.
Avec pour cadre une Sardaigne millénaire et ensoleillée, la vie de la très énigmatique héroïne est racontée par petites touches autour du mystère de son destin malheureux. Elle est belle et pourrait être considérée comme une femme de caractère, mais son idéalisme la pousse à attendre le grand amour. La poésie du texte révèle dans sa complexité et dans toute sa beauté un personnage incompris et blessé, considéré par ailleurs comme « dérangé ». A trente ans, elle finit par accepter un mariage de raison, qui est loin de la guérir de son mal d’amour. C’est la rencontre du Rescapé qui va lui rendre le goût de la vie, mais ce n’est que sa petite-fille des années plus tard qui va révéler ce personnage dans sa vérité.
Ce roman brosse un univers féminin peuplé de personnages humains, très simples, un peu fous… un monde sarde, loin du continent, de sa richesse et de la modernité, et dans lequel on plonge sans recul. On ferme le livre avec à la fois le cœur serré et l’envie de croquer la vie !
Vous retrouverez la magie de l’univers de Milena Agus avec Battement d’ailes.
Tags: authenticité, crudité, dépaysement, dérangée, féminin, fraîcheur, grand-mère, île, italie, Mal de pierres, Milena Agus, personnage énigmatique, roman d'évaison, Sardaigne, sensibilité, simplicité
1
Déc
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Elles ont engendré plus de morts que n’importe quelle autre organisation terroriste: plus de 10000 en 30 ans. Cumulé, le chiffre d’affaire des 3 grandes mafias italiennes ( Ndrangheta, Camorra et Cosa Nostra) est estimé à plus de 100 milliards d’euros par an.
Dans son enquète appellée Gomorra, Roberto Saviano nous emmène au coeur des cités napolitaines, fiefs de la Camorra. Nous le suivons dans son terrible parcours : du port de Naple, point d’entrée en Europe de la très grande majorité des contrefaçons en provenance de l’Asie en passant par les cités décimées par la drogue et les armes, puis par les ateliers clandestins producteurs de haute couture pour découvrir finalement avec stupeur la mainmise des mafias sur le traitement et le recyclage (qui n’ont pas lieu) des déchets.
Dans son ouvrage, Roberto Saviano décrit avec précision les mécanismes de la mafia italienne, comment les cités noyautées n’attendent plus grand chose de l’Etat ou de la ville mais tout de la mafia. La fascination des jeunes.
Les systèmes de surveillance par ces jeunes justement. La vie des familles. Les règlements de comptes. Les caches des « parrains ». Les magouilles et les mécanismes financiers déments. La folie de ce monde gangréné et sans valeurs. Edifiant, Gomorra fait peur parce qu’il sonne vrai, parce qu’on voudrait que ce ne soit qu’un film, ou un roman policier. A lire, ne serait-ce que pour saluer le courage de son auteur !
Gomorra a été récemment adapté au grand écran: le film est traité différemment, il insiste surtout sur la description réaliste de « tranches de vie » du monde de la camorra, sur l’absurdité, sur l’horreur et la mort. Complémentaire, le film est tout aussi intéressant, il apporte le coté visuel, concret et réel au livre qui tient plus un rôle de document d’enquète.
Tags: camorra, dechets, drogue, Folie, gomorra, Histoire et Société, italie, livre, mafia, naple, policier, provoquant, roberto saviano, roman, trafic, tranches de vie