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Jiro Taniguchi – Le Sommet des Dieux (神々の山嶺 : Kamigami no Itadaki)

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Jirô Taniguchi décide de devenir mangaka en 1969 et publie son premier manga en 1970, Kareta Heya. C’est alors qu’il découvre la bande dessinée européenne, alors inconnue au Japon, qui l’influencera fortement et en particulier Moebius dont il deviendra un fan inconditionnel. Attiré par la simplicité et les relations de l’homme avec la nature, il s’attachera tout particulièrement à l’alpinisme notamment dans les oeuvres K, Le Sauveteur, puis Le Sommet des dieux, publiés par Kana, ainsi que dans Terre de rêves et La Terre de la promesse.

Le Sommet des Dieux est un manga en 5 tomes adapté de l’œuvre originale de Yumemakura Baku. Dessiné par Jiro Taniguchi entre 2000 et 2003, Le Sommet des Dieux nous emmène à travers les plus grands massifs montagneux du monde à la suite de Fukamachi, un photographe alpiniste qui suit la trace de l’appareil photo de George Mallory, un des premiers hommes à avoir tenté l’escalade de l’Everest, en 1924. Lors de sa recherche, Fukamachi suit les pas de Habu Jôji, un grand alpiniste, et découvre son incroyable histoire ainsi que celle de son rival Hase Tsuneo (inspiré du personnage réel Tsunéo Hasegawa).

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Dans le Sommet des Dieux, Jiro Taniguchi nous gratifie de son style de dessin propre et précis, style manga, mais inspiré de la BD franco-belge. De l’Everest au Mont-Blanc en passant par le K2 et les plus grandes faces japonaises, le Sommet des Dieux est une expérience splendide, à faire palir d’envie les plus grands réfractaires à l’alpinisme.

Le Sommet des Dieux a été récompensé en 2001 du prix de la meilleure œuvre dans la catégorie manga lors de la 5e édition du festival des arts et médias du ministère de la culture du Japon et du Prix du dessin lors du Festival d’Angoulême en 2005.

Milena Agus, Mal de Pierres

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Milena Agus est une femme écrivain d’une grande sensibilité, dotée une écriture fine et épurée. Originaire de Sardaigne, elle séduira les lecteurs (et bien sûr les lectrices) assoiffés de fraîcheur et d’authenticité. C’est avec Mal de Pierres, son deuxième roman, qu’elle a été révélée au public français, récompensée par le prix Relay du roman d’évasion.

Avec pour cadre une Sardaigne millénaire et ensoleillée, la vie de la très énigmatique héroïne est racontée par petites touches autour du mystère de son destin malheureux. Elle est belle et pourrait être considérée comme une femme de caractère, mais son idéalisme la pousse à attendre le grand amour. La poésie du texte révèle dans sa complexité et dans toute sa beauté un personnage incompris et blessé, considéré par ailleurs comme « dérangé ». A trente ans, elle finit par accepter un mariage de raison, qui est loin de la guérir de son mal d’amour. C’est la rencontre du Rescapé qui va lui rendre le goût de la vie, mais ce n’est que sa petite-fille des années plus tard qui va révéler ce personnage dans sa vérité.

Ce roman brosse un univers féminin peuplé de personnages humains, très simples, un peu fous… un monde sarde, loin du continent, de sa richesse et de la modernité, et dans lequel on plonge sans recul. On ferme le livre avec à la fois le cœur serré et l’envie de croquer la vie !

Vous retrouverez la magie de l’univers de Milena Agus avec Battement d’ailes.