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Andreï Makine, le testament français (prix goncourt et médicis)

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makine1Le testament français est un roman troublant qui, au travers d’une focalisation interne exceptionnelle, vous promène et parfois vous perd entre deux cultures, celles de Makine – auteur français né en Sibérie. Tous les étés de son enfance, le narrateur est bercé par les histoires de France que lui compte son intarissable grand mère.

Ces histoires l’imprègnent peu à peu, l’enrichissent et l’isolent des autres écoliers. La langue de Molière forge son caractère. Il y puise une force et une justesse de perception au travers de l’espace indicible, unique et fascinant qui sépare les différentes cultures et leurs modes d’expression – un espace inénarrable et propre à la traduction. Comment se fait-il qu’une même réalitépetit_makinea_c_u formulée dans deux langues différentes puissent tour à tour paraître méprisable ou grandiloquente?

Andreï Makine signe là l’un de ses plus grands succès littéraires. Si l’accroche du lecteur n’est pas toujours aisée et si le récit manque parfois de clarté, c’est souvent au service d’une émotion prégnante. Une émotion qui vous étreint toujours au carrefour du réalisme et de l’intelligence d’un récit qui plonge ses plus vieux protagonistes dans l’horreur du communisme soviétique. Le narrateur trébuche, tout au long de ce roman, dans l’obscurité la plus sombre, sans comprendre et sans savoir, prisonnier du mutisme familial mais libéré du carcan totalitaire, jusqu’aux dernières pages ou la vérité, celle qui bouleverse, est enfantée dans la douleur…

Daniel Pennac, Chagrin d’École

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Chagrin d’école a permis à Daniel Pennacchioni, Pennac pour les intimes, (et pour les autres aussi d’ailleurs), de remporter le prix Renaudot en 2007.

Ce merveilleux petit essai s’ouvre avec douceur sur les difficultés scolaires de l’auteur de la fée carabine et nous invite par là, à mieux pénétrer la vocation profonde de cet homme : enseigner le français.

C’est en les murs d’Hulst, lycée français parisien, que Pennac vit plus qu’il ne nous narre, ces anecdotes drôles, touchantes et révélatrices du rôle crucial qu’est amené à jouer un professeur sur le destin de ces vies naissantes.

Ceux qui comme moi auront enduré, sur les bancs du secondaire, des interminables sévices littéraires infligés par d’horribles personnages rabougris par le temps, l’aigreur et l’indifférence de générations d’écoliers, ne tarderont pas à être conquis par la bonté, le charme et la pédagogie de cet amoureux des livres.