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Raphaëlle Bacqué et Ariance chemin, La Femme Fatale

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La femme fatale est une enquête publiée l’année dernière par deux grands reporters au Monde, Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin. Ces deux anciens de science-pô nous ouvrent les portes de la campagne du PS pour les présidentielles de 2007. On y découvre chronologiquement de nombreuses anecdotes sur la personnalité de Ségolène Royal, ses rapports tumultueux avec son ex-compagnon et ceux, dramatiques, entretenus avec les éléphants du parti.

Si ce livre a fait grand bruit, c’est surtout parce que l’éditeur, Albin Michel, a été poursuivi pour diffamation et violation du droit au respect de la vie privée par le couple Hollande-Royal. Il est d’ailleurs amusant de relever à cet égard que l’avocat en charge de l’affaire, Jean-Pierre Mignard, figure lui aussi bel et bien dans ce livre d’investigation.

Un tel tintamarre nous donne ainsi légitimement le droit de nous demander quelles révélations extraordinaires pouvaient alors bien justifier à la fois une telle couverture médiatique et avant cela, une demande d’interdiction de publication ?

Les thèmes majeurs abordés ici sont principalement la revanche de la mère Ségolène sur les éléphants qui l’avaient par trop méprisés, son rapprochement avec Jean-Pierre Chevènement et ses confidences à Bernard Henry Lévy, devenu peu à peu son conseiller de l’ombre.

Ceux qui s’attendaient à voir révélé au goût du jour les moindres détails de la vie sentimentale de la reine du Parti Socialiste et celle de l’ex-premier secrétaire, feront donc mieux de passer leur chemin.

À mon sens, la personne qui ressort la plus antipathique au terme de cet ouvrage est probablement Julien Dray. Quant à Ségo, c’est là tout un paradoxe pour un livre prétendument mensonger et diffamant : Ceux qui la haïssent apprendront presque à l’aimer, alors que ceux qui l’adorent mettront peut-être juste un peu d’eau dans leur vin rosé.

Qu’on aime ou qu’on n’aime pas et quel que puisse t être notre sensibilité politique, il est difficile de ne pas ressentir un malaise en lisant ces pages. Celui d’une conception cynique de la politique. La chasse impitoyable aux voix, et l’adaptation permanente de ce qui sert de programme, révèle surtout le néant profond de toute conviction politique de la part des candidats. Jean Dutourd n’a certainement pas complètement tort lorsqu’il pointe avec malice dans son essai, le feld-maréchal Bonaparte, certaines limites du système démocratique ; celui-là même que d’aucuns considèrent pourtant comme… le moins mauvais de tous !

Jean Dutourd, Le Feld-Maréchal Von Bonaparte

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Élu à l’Académie française quatre mois après l’attentat qui détruisit son appartement, Jean Dutourd est un romancier essayiste féru d’histoire qui ne cache pas, dans ce remarquable petit ouvrage écrit en 1996, sa sensibilité monarchiste.

Au fil de ses anecdotes croustillantes, Dutourd revient avec précision et délectation sur des infimes détails oubliés de tous et pourtant déterminants quant aux grands bouleversements de notre histoire.

Insolent, il se complaît à réécrire les trois derniers siècles tels qu’ils auraient pu être, si Louis XVI n’avait pas été arrêté à Varenne, si la Corse était restée Italienne où encore si Napoléon n’avait pas vendu, pour une triste poignée de dollars, la Louisiane alors bien plus étendue qu’elle ne l’est aujourd’hui.

Il en ressort que l’histoire est imprévisible et tient souvent à bien peu de choses, que l’enseignement qui en est fait, par son simplisme, son endoctrinement et ses mensonges, conduit finalement à nous cacher que la raison Hégélienne, dans cet épais brouillard, réserve parfois bien des surprises !