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Terry Pratchett et ses hilarantes Annales du Disque-Monde

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Le Disque-Monde est un monde en forme de disque soutenu par 4 éléphants eux-mêmes reposant sur le dos de la tortue géante A’tuin, éternelle voyageuse traversant le cosmos. De nombreux théologiens réfléchissent et dissertent sur les questions essentielles suivantes: quel est le sexe d’A’tuin, à quoi pense t’elle ? (ce qui est une question très difficile puisque elle aurait une pensée par siècle environ) Où va t’elle ? (Certains émettent la possibilité d’un voyage destiné à la reproduction d’A’tuin, ce qui nous amène à considérer la terrible et fatale remarque qui suit: si A’tuin est un mâle, ça ira, si c’est une femelle, les habitants du disque-monde risquent de vivre l’Apocalypse. Les spécialistes appellent cette thèse la thèse du Big Bang, ou de la Grande Secousse).

Les amateurs de science-fiction qui auront lu l’ouvrage de Larry Niven (qui a été récompensé des prix Hugo, Locus et Nebula en 1970 et 1971) appelé l’Anneau Monde saisiront l’allusion parodique de Pratchett, l’Anneau Monde est un monde artificiel en forme d’anneau qui gravite autour d’un soleil, situé en son centre.

Les Annales Du Disque-Monde regroupent une quarantaine de tomes, et relatent de nombreuses histoires plus délirantes les unes que les autres, mettant en scène des personnages aussi variés que des mages, des sorcières, la Mort, des Dieux joueurs d »échec ou encore une louve-garou. Perpétuelle parodie , mélangées de science-fiction et de fantasy dans un monde médiéval-fantastique noyé sous les magies, les Annales du Disque Monde nous font voyager entre l’absurde et le comique, le sourire aux lèvres et l’esprit ravi des trouvailles croustillantes dont Pratchett parsème ses ouvrages. Un régal !

Une petite citation de Pratchett pour briller en soirée: « A lot of science fiction is fantasy with nuts and bolts painted on the outside. » ou avec une traduction libre dans la langue de Voltaire : « Une grande partie de la science-fiction est de la fantasy avec des boulons »

La Mallorée, suite un peu trop fidèle de la Belgariade

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La Belgariade, dont nous avons parlé auparavant, est le récit d’une grande épopée où le héros Garion doit affronter Torak, un dieu arrogant et vaniteux représentant l’enfant des ténèbres. Pour notre bonheur David Eddings a gratifié la Belgariade d’une suite, la Mallorée, également en cinq volumes. La Mallorée aussi met en scène une épopée centrée sur Garion, appelé maintenant Belgarion, qui cette fois doit affronter Zandramas, la nouvelle incarnation de l’enfant des ténèbres dans le cadre d’une rencontre qui décidera du sort de l’humanité. Rien de moins !

Autant la Belgariade, au fil de ses tomes de plus en plus palpitants, me tenait en haleine et attisait ma soif de lire, autant la Mallorée est agréable à découvrir mais n’a pas déchainé ma passion de lecteur. C’est une suite fidèle, peut-être un peu trop similaire à la Belgariade d’ailleurs, sans surprise, sans réelle progression des protagonistes. Si vous avez aimé le premier cycle, vous apprécierez la Mallorée, mais dans le cas contraire ne vous acharnez pas.

Froideval et ses Chroniques de La Lune Noire

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Au centre de l’empire se trouvait…l’oracle. A tous le masque de pierre parlait, mais un seul pouvait voir son vrai visage. Et en ce jour, celui-là était venu….

Au travers des brumes du temps… déjà l’élu s’annonce… Le chien sera du metal le plus pur en lune… Par sa bouche parleront le tonerre et les vents… En lui coulera le feu de la lave ! Sa source sera de jais et de topaze… Sa course sera pareille à l’éclair… Puis son bras soulevera la lune, et les ténèbres se feront marée! Son nom sera légions, guerre, mort et pestilence. Ce qui l’aura précédé s’évanouira dans un tourbillon irrépréssible.

Puis.. rien ! Je ne vois que poussière et néant, le silence des abîmes… Tout est dit, empereur. A présent porte le poids de ton destin et va ! Ainsi de ses voix multiples parla l’oracle devant l’empereur de Lhynn. C’était il y a longtemps, si longtemps que cette prophétie sombra dans l’oubli…

Cette série de bandes-dessinées en 14 tomes nous propose de suivre l’histoire de Wismerhill, un jeune et naïf chevalier semi elfe promis à un avenir héroïque. En effet dès le premier tome, à l’issue d’une longue et terrible lutte, Wismerhill finit par venir à bout de son premier ennemi, un effroyable et innocent lapin, qui meurt muet de stupeur en laissant tomber sa carotte, qui ceci dit en passant ressemble fortement à un point d’exclamation, à moins que ce ne soit le contraire. C’est alors que notre héros rencontre son premier futur disciple, Pile ou Face, qui lui sera toujours fidèle.

Lors d’un pillage enflammé d’un poulailler abandonné, nos deux jeunes protagonistes rencontrent Gorghor Bey, un ogre barbare titanesque sans pitié ni merci qui en mange 10 des comme eux au petit déjeuner. Mais heureusement pour nous, nos héros réussissent finalement à ne pas y laisser trop de plume grâce à l’humour tordant de Pile ou Face. Incorporés à l’armée de Gorghor en marche, ils pillent encore et voient du pays. Les Chroniques de la lune noire sont aussi un roman initiatique, au cours de leurs excursions Wismerhill est déniaisé par Feidreiva son premier amour, qui lui fait voir du pays, encore.

Ce n’est qu’après qu’entre en jeu la Lune Noire et sa terrible magie, et non je ne la raconterai pas cette suite, non vous ne l’aurez qu’en ouvrant les volumes de cette fabuleuse épopée.

Parsemée d’humour décalé, de luttes impériales, de magie, de luxure, de violence sublimée et d’amitié (à vous de remettre tout ça dans l’ordre 😉 cette série est une pépite, les dessins de Ledroit, puis de Pontet sont époustouflants, fins et foisonnants, à la hauteur du scénario et des dialogues de Froideval. La coloration, envoutante, sublime le tout.

Avec les Chroniques de la Lune Noire, vous ne pouvez pas vous tromper !