J.P Manchette – La position du tireur couché

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la-position-du-tireur-coucheRésumé: Martin est tueur depuis un certain temps deja, c’est pourquoi il a décidé de se retirer. Malheuresement tout le monde n’est pas de cet avis et il va devoir reprendre du service si il veut avoir la paix une bonne fois pour toute…

Mon avis: C’est bien, ça se lit sans probleme. En ce moment j’aime les livres qui racontent une histoire sans chichi, celui la est donc tombé a point pour moi. Parfait dans le metro, en sortant du taf. Pas besoin de laisser le cerveau allumé, il n’y a qu’a laisser faire les yeux et un peu l’imagination.

C’est cool allez y.

Jim Thompson – 1275 ames

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1275-ames-jim-thompsonNick est le shérif d’une petite bourgade. Un peu loser mais plutot malin. Il passe son temps à supporter sa femme qui le déteste, à fréquenter son amante tout en espérant que la femme qu’il aime arrête de le détester. En résumé il subit la vie, tout en tentant d’être assez sympa avec tout le monde pour rester shérif à chaque élection.

Un jour, il craque. Nick ne supporte plus d’être le loser du coin et décide de prendre les choses en main. Ca ne va pas être de tout repos pour les autres…

Mon avis : Un bon livre. On se prend d’amitié pour le personnage un peu fou et surprenant qu’est ce bon Nick. On déteste sa femme ainsi que « Lennie » le frère de celle-ci. On aimerait bien rencontrer son amante qui semble chaleureuse et sympathique. L’histoire quant à elle est amusante et ne prend pas les directions que le lecteurs aurait tendance à tracer au fur et à mesure qu’elle avance. En effet 1275 âmes vous réserve plein de surprise.

Allez y les yeux fermés, vous ne craignez rien c’est une valeur sûre !

Jane Austen, Pride and Prejudice (Orgueil et préjugés)

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prideandprejudicePour les filles ou tous ceux qui veulent lire leurs classiques dans le texte original (ou pas) je recommande Pride and Prejudice, toujours aussi savoureux aujourd’hui.

Dans l’Angleterre du XVIIIème siècle, la famille Bennet est confrontée au défi de marrier ses cinq filles, car l’héritage reviendra à un cousin éloigné à la mort du père. Pas facile pour les deux aînées quand la mère est une mégère pas très maligne, que le père, cynique, a pour seule jouissance de rire des ridicules des autres et se désintéresse de tout le reste, et que leurs cadettes rivalisent de frivolité et de bêtise. La très belle Jane est pourtant réputée pour sa douceur et son grand coeur, et Elizabeth, du point de vue de laquelle l’histoire est racontée, brille par son intelligence, mais aussi son caractère entier et provocateur.

L’histoire commence avec l’arrivée dans la région de Mr. Bingley, riche et avenant, et surtout célibataire : il devient immédiatement la proie de l’ambitieuse Mrs. Bennet pour marier une de ses filles. Il amène avec lui le fier (et immensément riche) Mr. Darcy. Autant Bingley est adulé par tous, autant Darcy est détesté pour son comportement orgueilleux et hautain.

Pourtant, le destin de toute la famille Bennet sera scellé avec celui de ces deux personnages. Les rapports entre la modeste famille Bennet et les deux familles  nobles seront marqués par la fierté, les préjugés, la haine, mais aussi l’amour…

bride_and_prejudiceorgeuil-et-prejPride and Prejudice est un roman d’amour merveilleux qui brosse des personnages presque vivants, des rapports sociaux complexes et surtout, et c’est l’originalité pour l’époque, la conscience d’un personnage. L’histoire inspirera le courant romantique ainsi qu’un nombre immense de  romans sentimentaux. Récemment, elle est adaptée assez fidèlement par le film Pride and Prejudice (2005) de  Joe Wright avec Keira Knightley, transposée dans un contexte indien par Bride and Prejudice (Coup de foudre à Bollywood) ; enfin, on reconnaîtra dans Bridget Jones’s Diary l’inspiration du roman de Jane Austen.

Andreï Makine, le testament français (prix goncourt et médicis)

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makine1Le testament français est un roman troublant qui, au travers d’une focalisation interne exceptionnelle, vous promène et parfois vous perd entre deux cultures, celles de Makine – auteur français né en Sibérie. Tous les étés de son enfance, le narrateur est bercé par les histoires de France que lui compte son intarissable grand mère.

Ces histoires l’imprègnent peu à peu, l’enrichissent et l’isolent des autres écoliers. La langue de Molière forge son caractère. Il y puise une force et une justesse de perception au travers de l’espace indicible, unique et fascinant qui sépare les différentes cultures et leurs modes d’expression – un espace inénarrable et propre à la traduction. Comment se fait-il qu’une même réalitépetit_makinea_c_u formulée dans deux langues différentes puissent tour à tour paraître méprisable ou grandiloquente?

Andreï Makine signe là l’un de ses plus grands succès littéraires. Si l’accroche du lecteur n’est pas toujours aisée et si le récit manque parfois de clarté, c’est souvent au service d’une émotion prégnante. Une émotion qui vous étreint toujours au carrefour du réalisme et de l’intelligence d’un récit qui plonge ses plus vieux protagonistes dans l’horreur du communisme soviétique. Le narrateur trébuche, tout au long de ce roman, dans l’obscurité la plus sombre, sans comprendre et sans savoir, prisonnier du mutisme familial mais libéré du carcan totalitaire, jusqu’aux dernières pages ou la vérité, celle qui bouleverse, est enfantée dans la douleur…

Christophe Ono-dit-Biot, Birmane

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birmaneBirmane est à offrir à tous les touristes qui rêvent d’être des voyageurs : c’est un roman d’aventure très réussi, qui donne soif d’exotisme asiatique.

César, secrétaire de rédaction et frustré de l’être, est plaqué par sa fiancée en Thaïlande, et décide de partir au Myanmar pour réussir là où son rival (reporter) a échoué : réaliser l’interview du plus terrible traficant de drogue du Triangle d’Or. Refusant les circuits classiques, César accepte de prendre des risques afin de quitter son étiquette de touriste et de s’approcher du « baron ». Novice et inconscient des dangers inhérents au régime dictatorial, il risque non seulement sa vie mais celle de tous ceux qui l’approchent.

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Finalement, son voyage va trouver une finalité bien plus noble a priori, dans les pas d’une femme médecin. Belle, mystérieuse, envoûtante et dangereuse, Julie va le manipuler mais aussi lui permettre de vivre une aventure extraordinaire, vers le coeur du pays et jusqu’à lui faire toucher son âme.

César va découvrir qu’un tel voyage initiatique a non seulement un prix exorbitant, mais aussi un impact indélibile, et qu’il devient impossible de rentrer intact, si l’on peut rentrer tout court…

Christophe Bec – Prométhée tome 1: Atlantis

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La note de l’auteur:
3h13 min
21 Septembre 2019

La navette Atlantis disparaît mystérieusement des écrans de contrôle lors de son dernier vol.
22 Septembre 2019
Toutes les montres et les horloges de la planète s’arrêtent.
Au même moment, le mécanisme d’Anticythère, un étrange astrolabe datant de la Grèce Antique, se met en marche alors qu’aucun scientifique n’y était parvenu jusqu’à présent.
23 Septembre 2019
La navette Atlantis réapparaît et atterrit à Cap Canaveral, un survivant est à bord : le commandant de la mission, en état de choc au milieu des cadavres déchiquetés du reste de l’équipage.
24 Septembre 2019
Un sous-marin nucléaire américain capte l’écho sonar d’un U-boat de l’armée allemande disparu soixante-huit ans plus tôt…
Un chalutier voit apparaître devant lui la monumentale coque du Titanic, disparu au même endroit, à 650 km au Sud-Est de Terre-Neuve.
Alors que partout, les avions s’écrasent et que l’apocalypse s’abat sur la planète entière, le futur de l’Humanité semble soudain plonger dans les ténèbres, présageant le pire pour notre civilisation.

9782302004429La note d’Orphen:  Ça commence vraiment bien pour ce premier tome de la série « Prométhée ». On ne sait pas trop ce qui se passe et on ne sais pas trop comment ça se passe. On cherche, on réfléchit mais on n’arrive pas à comprendre. Il va être nécessaire d’attendre le tome 2 pour que les choses s’expliquent, alors armez-vous de patience.

Alain Wegscheider – Mon CV dans ta gueule

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mon_cv_dans_ta_gueuleRésumé: Un chômeur décide d’envoyer des CV pour des postes qui l’intéressent, mais qui sont déjà occupés. Certes cela apparait illogique, sauf si le CV arrive le jour du décès de l’occupant du poste.

Mon avis: C’est loin, je l’ai lu en 2003, mais comme je viens de le retrouver dans les cartons, j’ai décidé d’en faire un petit post. Le livre ressemble un peu au film « Le couperet » avec José Gracia, ou bien devrais je dire que le film ressemble au livre, puisque le livre est sorti le premier. Méconnu, il raconte une histoire un peu zarbi mais amusante qui tue par nécessite, mais tout ne va pas se passer comme prévu… Ce petit roman mérite un peu de votre temps mais pas beaucoup plus, car il est loin d’être un pilier de la littérature. Un très bon livre de chevet, mais rien de plus.
Conclusion: il est bien mais pas top (avec une moyenne de 11/20, !comprend qui peut!)

Arundhati Roy, Le Dieu des Petits Riens

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dieudespetitsriensVoilà un classique indien à la fois plein de fraîcheur et empreint de tristesse. L’histoire est narrée par une petite fille, avec son niveau de compréhension des évènements : la vie de la famille Kochamma jusqu’au drame qui va la séparer de son frère et d’elle-même.

Le style est mordant, impitoyable et irrésistible, et l’on retrouve les réflexions de l’enfance, les petites manies ou les jeux enfantins pour faire face au monde incompréhensible des adultes. A lire absolument !

Histoire :

Ayant quitté leur père après un mariage malheureux, Ammu, revenue chez sa mère, élève ses deux jumeaux de huit ans, Rahel et Estha. Pleins de vie malgré un environnement miné par le chagrin, l’aigreur, la résignation ou l’impuissance, la petite Rahel et son frère s’attachent à Vélutha, un Intouchable au service de leur maison. Il représente d’autant plus une figure paternelle que leur mère l’aime en secret. Dans le contexte indien des castes, ces liens sont cependant défendus, car les Intouchables ne sont pas considérés comme des êtres humains à part entière…

Extrait :

«  La Maison de l’Histoire, plus proche, les fascina bien davantage. Ils y pensaient souvent, à cette maison, sur l’autre rive du fleuve. Qui se profilait au Cœur des Ténèbres. Qui leur était interdite. Qui était remplie de chuchotements incompréhensibles.

Ils ne pouvaient se douter alors qu’elle leur serait bientôt ouverte. Qu’ils traverseraient le fleuve pour se retrouver là où il leur était interdit d’aller, en compagnie d’un homme qu’il leur était interdit d’aimer. Qu’assis sur la véranda de derrière, ils regarderaient, avec des yeux grands comme des soucoupes, l’histoire se révéler à eux. »

Amin Maalouf, Les Identités meurtrières

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lesidentitesmeurtrieresQui ne connaît pas Amin Maalouf, l’écrivain des extraordinaires Léon L’Africain, Le Rocher de Tanios, ou encore Samarcande ? Engagé dans le rapprochement de la culture moyen-orientale et occidentale, il nous offre ici un livre qui mériterait d’être un passage obligé à l’école.

Il s’agit d’un traité sur la question de l’identité ou plutôt des identités, cruciale dans un contexte de mondialisation, pour les questions de métissage comme de compréhension entre les hommes de cultures, de religion ou d’origines différentes. C’est une invitation à la tolérance, au respect, à la compréhension mutuelle.

La tendance actuelle pousse les hommes à se regrouper et à cristalliser leur sentiment d’appartenance à un seul trait de leur personnalité : musulman, sénégalais, bouddhiste, ou encore socialiste, végétarien, intellectuel. Cette autodéfinition de l’identité est aussi dangereuse que stérile : elle conduit à se définir contre un ou plusieurs autres groupes que l’on définit tout aussi sommairement. Or chaque individu est composé d’une multitude d’identités qui se combinent et le rattachent à autant de groupes, tissant une société complexe.

La compréhension de la notion d’identités est considérée par Amin Maalouf comme un enjeu de civilisation. La sagesse de ce petit livre inspire l’admiration et ouvre la voie de l’humanisme.

Extrait :

« Pour ce livre, qui n’est ni un divertissement ni une oeuvre littéraire, je formulerai le voeu inverse : que mon petit-fils, devenu homme, le découvrant un jour par hasard dans la bibliothèque familiale, le feuillette, le parcoure un peu, puis le remette aussitôt à l’endroit poussiéreux d’où il l’avait retiré, en haussant les épaules, et en s’étonnant que du temps de son grand-père, on eût encore besoin de dire ces choses-là. »

Doris Lessing, Le Rêve le plus doux

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dorislessingDoris Lessing, prix Nobel de littérature 2007, nous livre avec Le Rêve le plus doux la saga d’une famille anglaise pas comme les autres, entre les années 1960 et aujourd’hui. C’est l’histoire de Julia, la vieille mère de Johny, Frances, sa femme, puis de Sylvia, fille d’une femme de Johny. L’histoire de trois femmes extraordinaires, toutes marquées par le malheur et la souffrance mais qui, par leur générosité, rêvent de faire un monde meilleur.

L’histoire gravite autour de l’ombre menaçante du père, Johny, qui a épousé la cause communiste, a renié ses racines bourgeoises (mais pas l’argent de sa mère, qu’il vient réclamer régulièrement), avant d’abandonner ses deux jeunes fils et sa femme au motif qu’elle n’est pas suffisamment dévouée au Parti. Julia et Frances créent alors un havre de liberté pour une multitude d’enfants et adolescents perdus ou révoltés contre leur propre famille.

Lorsque tous les enfants prennent leur indépendance, profondément influencés par leur expérience commune, ils se sont tous positionnés par rapport au marxisme, à son militantisme en Afrique et certains d’entre eux se retrouvent en Zimlie (pays imaginaire mais qui ressemble à s’y méprendre au Zimbabwe). Sylvia a repris un dispensaire en pleine brousse et se trouve confrontée au détournement de l’aide humanitaire, à la corruption du pouvoir alors même qu’elle a vécu avec un des ministres chez Julia.

Ce roman est en réalité le troisième tome maquillé de l’autobiographie de Doris Lessing. Avec une manière unique de raconter son époque, elle se révèle un témoin inestimable de l’histoire, qui propose une analyse pointue et sans concessions de l’évolution sociale des années 1960 et 1970, du communisme, du féminisme, de la prise du pouvoir par des dirigeants noirs en Afrique.

C’est un bijou qui ne peut pas laisser indifférent et dont on referme avec difficulté la dernière page.