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Le cycle d’Ender, le chef d’oeuvre d’Orson Scott Card

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Couronnement inédit dans le monde de la science-fiction, Orson Scott Card, mormon de son état, a reçu les prix Hugo et Nebula deux années consécutives au titre du cycle d’Ender: en 1985 pour  le premier volume, la stratégie Ender et en 1986 pour le deuxième, la voix des morts. Le cycle d’Ender comprend 4 volumes, les deux suivants étant: Xenocide et les enfants de l’esprit.

Le cycle est excellent dans son intégralité mais j’insisterai plus particulièrement sur le premier volume: la stratégie Ender, que j’estime être un chef d’oeuvre d’une portée qui dépasse largement l’univers de la science fiction.

Lorsque l’humanité rencontra une race extra-terrestre, les doryphores, celle-ci cherchait à envahir la Terre. L’invasion fut repoussée de justesse grâce à un général de génie disparu peu de temps après. Aujourd’hui la Terre est suffisamment remise pour pouvoir contre-attaquer et prévenir une nouvelle invasion. Dans cette optique, les forces de Défense sélectionnent dès le plus jeune age les enfants des plus grands génies et les éduquent pour en faire des officiers d’élites.  Ender est un génie de 6 ans, troisième et « dernier » enfant de sa famille, il fait parti des enfants sélectionnés par les recruteurs de la Défense. La stratégie Ender est un roman initiatique où Ender va avoir a affronter tour à tour, la séparation d’avec sa famille, l’isolement, l’intimidation, le commandement, la guerre.

La qualité de ce roman, relativement court, tient en grande partie aux à la finesse d’analyse et à la richesse des relations entre les différents personnages. Citons par exemple l’intelligence du traitement et la complexité de la confrontation entre Ender et Graff son instructeur désabusé manipulateur mais fasciné, voire apeuré, par l’intelligence du garçon, ou encore la finesse de l’étude des relations entre Ender, isolé psychologiquement par les agissements de Graff, et les autres enfants de l’école. De l’aveu même de l’auteur, ces relations s’inspirent en grande partie de ses propres souvenirs d’enfance dans des écoles religieuses de garçons (mormones ?). Sous certains aspects, on observe aussi une similarité avec les modes d’éducation jésuites.

Les combats entre les équipes d’enfants à l’école de guerre sont également décrits avec un grand réalisme et une intelligence stratégique remarquable, ce qui rythme aimablement l’ensemble du roman.

Anecdote pour briller en société: aux États-Unis, plusieurs écoles d’officiers militaires ont inclus l’étude du roman dans leurs cours de commandement.

Il est très intéressant de noter par ailleurs que les outils médiatiques que Valentine et Peter, la soeur et le frère d’Ender, utilisent pour manipuler l’opinion publique sont très semblables aux évolutions actuelles des médias de masse, notamment l’émergence des blogs et forums de discussions sur Internet. Le roman ayant été écrit en 1985, cela souligne un talent d’anticipation certain de la part de l’auteur de ce roman d’anticipation (NDLR: et la boucle est bouclée).

Si je devais conclure en 3 mots: à lire absolument !

Froideval et ses Chroniques de La Lune Noire

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Au centre de l’empire se trouvait…l’oracle. A tous le masque de pierre parlait, mais un seul pouvait voir son vrai visage. Et en ce jour, celui-là était venu….

Au travers des brumes du temps… déjà l’élu s’annonce… Le chien sera du metal le plus pur en lune… Par sa bouche parleront le tonerre et les vents… En lui coulera le feu de la lave ! Sa source sera de jais et de topaze… Sa course sera pareille à l’éclair… Puis son bras soulevera la lune, et les ténèbres se feront marée! Son nom sera légions, guerre, mort et pestilence. Ce qui l’aura précédé s’évanouira dans un tourbillon irrépréssible.

Puis.. rien ! Je ne vois que poussière et néant, le silence des abîmes… Tout est dit, empereur. A présent porte le poids de ton destin et va ! Ainsi de ses voix multiples parla l’oracle devant l’empereur de Lhynn. C’était il y a longtemps, si longtemps que cette prophétie sombra dans l’oubli…

Cette série de bandes-dessinées en 14 tomes nous propose de suivre l’histoire de Wismerhill, un jeune et naïf chevalier semi elfe promis à un avenir héroïque. En effet dès le premier tome, à l’issue d’une longue et terrible lutte, Wismerhill finit par venir à bout de son premier ennemi, un effroyable et innocent lapin, qui meurt muet de stupeur en laissant tomber sa carotte, qui ceci dit en passant ressemble fortement à un point d’exclamation, à moins que ce ne soit le contraire. C’est alors que notre héros rencontre son premier futur disciple, Pile ou Face, qui lui sera toujours fidèle.

Lors d’un pillage enflammé d’un poulailler abandonné, nos deux jeunes protagonistes rencontrent Gorghor Bey, un ogre barbare titanesque sans pitié ni merci qui en mange 10 des comme eux au petit déjeuner. Mais heureusement pour nous, nos héros réussissent finalement à ne pas y laisser trop de plume grâce à l’humour tordant de Pile ou Face. Incorporés à l’armée de Gorghor en marche, ils pillent encore et voient du pays. Les Chroniques de la lune noire sont aussi un roman initiatique, au cours de leurs excursions Wismerhill est déniaisé par Feidreiva son premier amour, qui lui fait voir du pays, encore.

Ce n’est qu’après qu’entre en jeu la Lune Noire et sa terrible magie, et non je ne la raconterai pas cette suite, non vous ne l’aurez qu’en ouvrant les volumes de cette fabuleuse épopée.

Parsemée d’humour décalé, de luttes impériales, de magie, de luxure, de violence sublimée et d’amitié (à vous de remettre tout ça dans l’ordre 😉 cette série est une pépite, les dessins de Ledroit, puis de Pontet sont époustouflants, fins et foisonnants, à la hauteur du scénario et des dialogues de Froideval. La coloration, envoutante, sublime le tout.

Avec les Chroniques de la Lune Noire, vous ne pouvez pas vous tromper !

Philip K.Dick – Le maître du Haut Chateau

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Philip K. Dick - Le Maitre du Haut Chateau

Description :

Le Maître du Haut chateau est une uchronie, il décrit un présent qui aurait pu être si l’Allemagne avait gagné la guerre. Dans cette hypothèse, les Japonais et les Allemands se partagent la domination du monde. Le roman met en scène plusieurs personnages qui ne se rencontrent jamais mais ont tous en commun un lien avec Childan, un des protagonistes. Il est intéressant de noter l’existence d’un roman dans le roman, une uchronie dans l’uchronie intitulé « la sauterelle pèse lourd », un ouvrage séditieux et interdit dans toute la partie sous domination nazie qui décrit ce qu’aurait été le monde si l’Allemagne avait perdu la guerre.

Avis personnel :

Si ce roman n’est pas prenant ni haletant, il développe très subtilement une histoire parallèle, à laquelle on se met à croire progressivement. Le coté psychedelique des romans de Dick est ici très bien représenté et très bien encadré tout à la fois. Intellectuellement passionant, Le Maître du Haut Chateau est un livre est à savourer 🙂

David Eddings – La Belgariade

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La Belgariade: le pion blanc des présages

Description:

En cinq tomes, la Belgariade vous emmène dans une incroyable aventure : un jeune garçon de ferme, Garion, est emmené en pleine nuit par sa tante, un vieillard et deux inconnus pour sauver le monde (on s’en serait douté :). Au cours de sa quête, il découvre ses pouvoirs magiques et apprend à s’en servir.

Description complète disponible sur Wikipedia.

Avis personnel:

Si les premiers chapitres, un peu maladroits, ressemblent de trop près au Seigneur des Anneaux, l’oeuvre prend ensuite son essor pour finalement devenir une pièce maitresse du monde de la Fantasy.A lire !

La Belgariade a une suite, un deuxième cycle de 5 volumes: la Mallorée.

Blacksad, Sobriété et élégance

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Description issue de Wikipédia:

Affiche Blacksad avec cigarette

Blacksad est une série de bande dessinée policière en trois albums mettant en scène des animaux anthropomorphes.

Les histoires prennent place dans une atmosphère de film noir, dans le New York des années 1950. Tous les personnages sont des animaux anthropomorphes dont l’espèce reflète le caractère ainsi que le rôle dans l’histoire. Le héros, John Blacksad est un chat noir à museau blanc exerçant comme détective privé.

Affiche de Blacksad à New-York

L’atmosphère sombre de polar est autant rendue par le graphisme que par un jeu de voix off, de répliques et de silences expressifs typés. La coloration à l’aquarelle ainsi que l’influence du travail de Juanjo Guarnido dans l’animation aux studios Disney donnent une réelle impression de mouvement.

Avis personnel:

Blacksad est une superbe série, probablement une des plus belles bandes-dessinées jamais créée. Esthétique, scénario, dialogues rien ne manque. A lire, à savourer, à conserver, à relire !